Quand l’agro-business vire au fiasco
Une fâcheuse histoire d’investissements douteux dans l’agrobusiness, en l’occurrence des plantations d’hévéas et de palmiers à huile, a mis le gouvernement ivoirien en porte-à-faux.
Une fâcheuse histoire d’investissements douteux dans l’agrobusiness, en l’occurrence des plantations d’hévéas et de palmiers à huile, a mis le gouvernement ivoirien en porte-à-faux.
Augmentation du prix, modernisation du verger, lancement du label, émergence de la demande locale : la Côte d’Ivoire relance les chevaux pour conforter sa place de numéro un mondial du cacao. Reportage.
À travers elle, les agronomes marocains de l’Office chérifien des phosphates (OCP) donnent des conseils en fertilisation et en analyse de sol à 1 200 producteurs de cacao ivoiriens.
La bonne pratique de production du poivre noir doit respecter la diversité des méthodes traditionnelles.
Gédéon Logon fournit de la viande bovine au nouvel hypermarché. Il a dû acquérir un camion frigorifique et faire construire un abattoir moderne pour satisfaire aux normes des grandes et moyennes surfaces.
Rien que ça ! Le Belge KKO International, à travers sa filiale ivoirienne Solea, ambitionne de devenir « le plus grand producteur de cacao en Côte d’Ivoire » dans les années à venir. Grâce à des « techniques agronomiques innovantes », cette société, cotée sur Alternext Paris et Bruxelles depuis octobre 2015...
Malmenée par la guerre de la fin des années 2000, la filière coton retrouve ses lettres de noblesse. Elle vise la première place africaine et est reconnue comme un modèle par le gouvernement ivoirien. Rencontre avec Tuo Lacina, président d’Intercoton.
C’est le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde (CCA) qui le dit : « En 2015, la Côte d’Ivoire est devenue le premier producteur mondial d’anacardes avec 700 000 tonnes ». Reste que, sur cette production, une faible partie – environ 50 000 tonnes – est transformée localement.
Deuxième production vivrière de Côte d’Ivoire, et féculent de base pour les habitants, le manioc fait aujourd’hui les frais de l’engouement des agriculteurs pour l’hévéaculture. Déjà pointée du doigt en 2013, cette situation peut influer sur la sécurité alimentaire du pays.
Le verger de la cacaoculture est vieillissant en Côte d’Ivoire. De janvier à mars 2016, les achats déclarés de cacao se sont établis à 362 000 tonnes contre 414 000 t en 2015. Les exportations sont, elles, restées stables à environ 680 000 tonnes.