Tanger accueille la première édition de la Semaine africaine des océans
Tanger a été le théâtre, ce mardi 8 octobre 2024, de l’ouverture de la première édition de la Semaine africaine des océans, marquée par la 3e conférence ministérielle de l’Initiative Ceinture Bleue (BBI, pour « Blue Belt Initiative »). Cet événement réunit 32 pays, dont 16 représentés par des ministres, pour aborder les enjeux liés à l’économie bleue durable, véritable levier de croissance pour le continent africain.
Lors de cette conférence de haut niveau, des délégations d'Afrique, d'Europe et du Moyen-Orient se sont réunies pour discuter des défis et opportunités que présente l'économie des océans pour l'Afrique.
Parmi les personnalités présentes, on note la participation de Josefa Leonel Correia Sacko, commissaire à l'agriculture et à l'économie bleue de l'Union africaine, et Omar Hilale, ambassadeur du Maroc aux Nations unies. L’objectif principal est de faire de l’économie bleue un moteur de développement durable et inclusif pour le continent.
Un engagement ferme du Maroc pour une économie bleue prospère
Dans son discours d’ouverture, le ministre marocain de l'Agriculture, de la Pêche maritime et du Développement rural, Mohammed Sadiki, a souligné la volonté du royaume de collaborer avec les pays africains pour transformer l’économie bleue en un pilier du développement durable. Le Maroc, à travers la BBI, œuvre pour une coopération renforcée entre les pays du continent afin de promouvoir une exploitation responsable des ressources marines.
L’économie bleue est au cœur des stratégies de sécurité alimentaire et de création d'emplois en Afrique. Le ministre a rappelé l’importance de renforcer le secteur halieutique, un enjeu crucial face aux défis climatiques et économiques que rencontre le continent.
La Déclaration de Tanger : un engagement pour des océans durables
Les discussions ont abouti à la publication de la Déclaration de Tanger, qui engage les pays africains à coopérer pour une gestion durable des ressources marines. Ce texte appelle à une meilleure intégration des priorités halieutiques et aquacoles dans les politiques nationales, tout en insistant sur la lutte contre la surpêche, la pollution des océans et la mauvaise gouvernance.
La Déclaration encourage également une coopération accrue entre les pays africains en matière de recherche scientifique et d'innovation pour une gestion optimale des ressources maritimes. Les participants ont réaffirmé leur volonté de contribuer activement à la Décennie des sciences océaniques pour le développement durable et à l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
Une coopération Sud-Sud renforcée
L'Initiative Ceinture Bleue, lancée par le Maroc lors de la COP22 en 2016, est désormais composée de 31 États membres. Elle représente un outil clé de la coopération Sud-Sud. À titre d’exemple, le ministre marocain a dévoilé les résultats des campagnes scientifiques menées au Bénin et au Liberia en 2024, illustrant les fruits de cette collaboration.
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Les interventions des ministres présents ont également mis en lumière l'engagement du Maroc envers le continent africain. Ils ont exprimé leur gratitude à Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour ses nombreuses initiatives visant à renforcer la coopération dans les secteurs de la pêche, de l'aquaculture et de l’économie bleue.
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Un avenir bleu pour l’Afrique
La déclaration finale de la conférence ministérielle a réitéré la ferme volonté des pays africains de faire de l’économie bleue un levier de prospérité partagée. Le Maroc, aux côtés des autres nations africaines, s’engage à transformer les engagements de cette déclaration en actions concrètes pour un avenir durable. La création d’une plateforme permanente de l’Initiative Ceinture Bleue est proposée pour faciliter ce dialogue et mobiliser les ressources nécessaires à la protection des océans et à la création d’emplois bleus en Afrique.
L'avenir de l’économie bleue africaine repose désormais sur une coopération régionale accrue, une gestion durable des ressources maritimes et une mobilisation collective en faveur des océans.
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