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Côte d'Ivoire

La campagne intermédiaire de commercialisation du cacao est lancée

Publié le 04/04/2024 - 11:00
Kobenan Kouassi Adjoumani a annoncé pour la campagne intermédiaire, se déroulant d'avril à septembre 2024, un prix au producteur à 1.500 F CFA le kilogramme, soit 64 % du prix CAF de réalisation. Photo : DR

Le 2 avril, Kobenan Kouassi Adjoumani a, lors d'un discours face à la presse et aux membres du conseil d'administration du Conseil du café-cacao, lancé la campagne intermédiaire de commercialisation du cacao. Il a ainsi présenté le prix d'achat du cacao, fixé à 1.500 F CFA le kg, une hausse record, et vanté les mérites du système stabilisé des prix opéré dans ce pays.

« L’État de Côte d’Ivoire a décidé de servir le prix au producteur à 1.500 F CFA le kilogramme. C’est un niveau de prix jamais réalisé dans l’histoire de la filière cacao », dans le pays, a déclaré Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières de Côte d'Ivoire, lors d’une conférence de presse.

Cette hausse intervient dans un contexte pendant lequel les cours du cacao battent des records sur les marchés de matières premières. Ils profitent à plein du défaut d'offre au niveau mondial en raison de récoltes pénalisées par des conditions météorologiques défavorables et le manque d'engrais, qui ont réduit les rendements.

Un système stabilisé des prix

La Côte d'Ivoire vend ses fèves de cacao par anticipation depuis la création du Conseil du café-cacao, en décembre 2011, le prix d'achat étant alors fixé par l'État. Ainsi, il est moins sensible aux fluctuations du marché, à la baisse comme à la hausse, que d'autres pays producteurs, où le système est dit « libéralisé ». 

La hausse des prix sur les marchés boursiers, depuis le premier trimestre de 2024, a fait émerger de nombreuses critiques face à ce système, arguant que dans les pays au système libéralisé, le cacao se vend nettement plus cher. La hausse des prix internationaux ne se répercuterait pas suffisamment sur le prix payé au producteur ivoirien. 

« Ceux qui soutiennent cette thèse oublient que notre pays a déjà expérimenté le système libéralisé dont les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes », se défend le ministre, rappelant qu'entre 2000 et 2011, des « prix dérisoires […] étaient payés aux producteurs lorsque les prix mondiaux venaient à chuter. »

De fait, dans le système stabilisé utilisé désormais en Côte d'Ivoire, « la hausse quotidienne des cours mondiaux n’est pas répercutée immédiatement mais elle profite aux producteurs avec un décalage dans le temps, puisque les ventes de la récolte future s’effectuent au moment même de cette hausse », précise Kobenan Kouassi Adjoumani.

1.500 F CFA le kilogramme 

Le ministre a annoncé pour la campagne intermédiaire, se déroulant d'avril à septembre 2024, un prix au producteur à 1.500 F CFA le kilogramme, soit 64 % du prix CAF de réalisation, ce dernier s'établissant à 2.326 F CFA pour cette campagne.

C'est la « première fois que le prix de la campagne intermédiaire est supérieur à celui de la campagne principale », s'est-il félicité, vantant par ailleurs l'action du président Alassane Ouattara auprès de la filière café-cacao.

Cette filière est justement considérée par le ministre comme le « fer de lance de l’économie Ivoirienne », pour sa contribution à plus de 40 % des recettes d’exportation et plus de 15 % du PIB.

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