Olam met la main sur le coton togolais
En achetant 51 % des parts de la Nouvelle société cotonnière du Togo, le géant agroalimentaire singapourien met la main sur la première culture de rente de ce pays d’Afrique de l’Ouest. Explications.
Cinq mois après le début des négociations entre le Gouvernement et l’entreprise Olam International, la Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT) vient d’être rachetée officiellement cette fin novembre par le groupe singapourien. La transaction définitive devrait être finalisée d’ici la fin de l’année.
Poids lourd de l’industrie alimentaire et agroalimentaire, Olam International a déboursé quelque 15,3 millions d’euros (10 milliards de FCFA) pour acquérir la majorité des parts (51 % exactement) de NSCT. Le groupement des producteurs et l’État se partagent le reste, avec respectivement 25 et 24 % des parts de la Nouvelle société cotonnière du Togo.
Selon les termes de l’entente, la NSCT sera responsable de toutes les activités cotonnières dans le pays. Cela va de l'engagement auprès des agriculteurs à la commercialisation, en passant par l'égrenage et la vente.
Grâce à cette opération, le gouvernement togolais espère donner un coup d’accélérateur à une filière agricole importante pour le pays. Le Togo ambitionne en effet d’atteindre une production modernisée de 200 000 tonnes de coton-graines à l’horizon 2022. L’an dernier, le Togo a exporté 61 000 tonnes de coton, pour environ 63 milliards FCFA de recettes, soit une hausse de 38 % par rapport à 2018. Première culture de rente, le coton contribue à 4 % de la richesse nationale du Togo.
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