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Mali

Le kilogramme de la pomme de terre double sur les marchés

Publié le 16/10/2023 - 12:20
Photo : Agrimaroc

Le prix de la pomme de terre a grimpé sur les marchés maliens. En cette période de soudure, les consommateurs ont du mal à s'en procurer. La variété locale, cultivée à Sikasso, région agricole par excellence, se fait rare dans les coins de vente. Les acheteurs se tournent donc vers la pomme de terre importée, notamment du Maroc et du Sénégal.

Au marché de Kalaban Coro, un des quartiers de la capitale Bamako, des consommateurs se plaignent de la cherté de cette denrée de première nécessité, très appréciée par les Maliens. Pourtant, le marché semble visiblement bien approvisionné. « Le kilogramme de la pomme de terre, qui coûtait entre 350 et 400 F CFA il y a quelques semaines, coûte aujourd’hui 900 F CFA », déplore Kadidiatou Traoré, une consommatrice.

Les stocks de pommes de terre locales épuisés

Les vendeurs expliquent cette hausse de prix par la faible présence sur le marché de la variété locale de la pomme de terre. « En ce moment, nous n’avons que la pomme de terre importée du Maroc et du Sénégal. Nous avons déjà épuisé le stock que nous avions de la pomme de terre produite dans la région de Sikasso, que les consommateurs achètent le plus et à moindre prix », explique ce vendeur. Un peu plus loin, Rokiatou Keïta, vendeuse de pommes de terre en gros, nous explique l’écart des prix : « Les pommes de terre que j'ai proviennent du Maroc. Le sac est à 17 500 F CFA, mais les pommes de terre qui viennent du Sénégal sont cédées entre 19 000 et 19 500 F CFA. »

Importer pour compenser les pertes

Même constat au marché Médine dans le quartier de Bamako Coura, où plusieurs revendeurs viennent s'approvisionner. Dans ce marché également, la production locale a laissé place à celle importée. Chaka Coulibaly indique que cette pénurie est due en général au fait que beaucoup de cultivateurs ont subi des pertes lors de la campagne précédente, liées principalement à la mauvaise condition de conservation des produits.

La culture non céréalière la plus productive du pays

La culture de la pomme de terre occupe une place de choix dans l’économie de la région de Sikasso, derrière le coton. Cultivée dans le pays depuis plusieurs décennies, la pomme de terre est la culture non céréalière la plus productive. Elle est pratiquée surtout pour la contre-saison, ce qui signifie que sa production ne coïncide pas avec celles des cultures. La production varie entre 25 000 et 350 000 tonnes, à raison d'un rendement moyen de 20 tonnes/ha. Les superficies occupées par cette culture se situeraient entre 1 200 et 1 500 ha.

Un bienfait pour les consommateurs

Riche en glucide, en potassium, en magnésium, mais aussi en fibres, la pomme de terre est considérée comme un légume complet. Elle participe à un bon équilibre alimentaire et contient une quantité considérable de vitamines et de minéraux ayant des effets bénéfiques pour la santé du consommateur.

En plus d'être saine, elle présente également des avantages environnementaux. Sa production nécessite moins d'eau que celle du riz et génère moins de gaz à effet de serre que celle du riz et du blé.

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