KKO International lorgne sur Madagascar 

Déjà présente en Afrique de l’Ouest et bientôt en Équateur, l’entreprise ivoirienne KKO International vise l’île rouge pour « produire en toute saison un cacao de grande qualité ».

Après l’annonce en mai dernier de négociations, toujours en cours, pour l’acquisition d’une société spécialisée dans la culture intensive de cacao en Équateur, KKO International poursuit sa stratégie de développement hors des frontières de Côte d’Ivoire. La société, pionnière dans la culture intensive de cacao, envisage cette fois un développement sur l’île de Madagascar.

« Cette stratégie a pour but de sécuriser les volumes de production et d’améliorer la qualité de l’offre de cacao, explique-t-on chez KKO International. Or Madagascar, avec une qualité de cacao élevée et un potentiel de rendements importants, apparaît comme une zone privilégiée pour cette culture. » À Madagascar, l’entreprise souhaite acquérir « 400 à 500 hectares de terres ». Et cela, en « faisant appel à de nouveaux financements ».

Un modèle d’entreprise socialement responsable

La production mondiale de cacao, aujourd’hui essentiellement artisanale, ne permet pas aux industriels de l’agroalimentaire de s’approvisionner avec une qualité et une quantité constantes. En moins de trois ans, les équipes de Solea, filiale de production de KKO International basée en Côte d’Ivoire, ont développé des techniques agronomiques innovantes et notamment un système d’irrigation au goutte-à-goutte. « Cela améliore significativement les rendements en fèves », commente un technicien.

Avec une forte implication locale, la société ivoirienne se veut un modèle d’entreprise socialement responsable (certification RainForest Alliance en cours). Elle dispose à ce jour de 1 849 hectares dont 680 en exploitation. Plus grande plantation de cacao d’Afrique, Solea ambitionne d’exploiter 3 000 hectares fin 2017. Ce, dit-elle, « pour produire en toute saison un cacao de qualité élevée ».