Un premier « Sommet africain » réussi au Sommet de l’élevage de Clermont-Ferrand

Une première réussie ! Le premier « Sommet Africain », qui s’est tenu jeudi 3 octobre au Sommet de l’élevage de Clermont-Ferrand (France), a réuni une centaine de personnes venues de France et d’Afrique. Les trois conférences ont donné lieu à des débats animés. La première table ronde a porté sur les bonnes pratiques d’élevage au Maghreb ; la deuxième sur les orientations à prendre face au changement climatique. La troisième a abordé les délicates questions touchant à la transformation du lait et de la viande dans des pays chauds et pas toujours bien pourvus en énergie.

S’il ne faisait pas parti des intervenants à ces trois tables rondes, Elhadj Albadé Abouba, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage du Niger, présent dans la salle, n’en a pas moins enrichi les débats par ses interventions. Avec parfois de petits rappels à l’ordre aux conférenciers. « Soyez plus regardant sur vos pays voisins, nous avons aussi de la génétique. Il faut préserver nos races locales », a-t-il lancé à son compatriote sénégalais qui venait de dérouler ses imposants chiffres d’importations de génisses gestantes françaises. « Vous importez de la viande d’Argentine, de Nouvelle-Zélande, d’Australie ou du Brésil, alors que tous les pays autour de vous en produisent… » a-t-il signalé, sourire aux lèvres, à l’intervenant nigérian. La représentante tunisienne a, elle aussi, eu droit à son caillou dans sa chaussure : « Le marché européen étant bouché, la Tunisie était obligée de se tourner vers nous pour exporter… »

En bref, des débats animés et passionnants à plusieurs égards. Qui nous font dire que ce coup d’essai dans le cadre du Sommet de l’élevage est à renouveler.