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20e réunion des parties du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo

Des financements innovants pour la préservation des forêts du bassin du Congo

Publié le 20/06/2024 - 11:07
Plus de 700 acteurs, dont des ministres et hauts responsables de la région, ont participé à cette 20e réunion des parties du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo. Photo : AfDB Group

La Banque africaine de développement et ses partenaires se sont réunis à Kinshasa pour renforcer les initiatives de financement en faveur de la préservation des forêts du bassin du Congo. Plus de 700 acteurs, dont des ministres et hauts responsables de la région, ont participé à cette 20e réunion des parties du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo.

La réunion, qui s'est achevée le 5 juin, a abouti à des recommandations majeures : élaborer une stratégie de mobilisation post-2025, améliorer la coordination des initiatives de financement et renforcer les capacités des pays pour valoriser leurs ressources naturelles. La création de mécanismes financiers inclusifs pour attirer des investissements privés dans la gestion durable des forêts a également été soulignée.

Parmi les participants figuraient des ministres, des hauts responsables, des experts, des partenaires du développement, ainsi que des membres de la société civile et du secteur privé. Cette mobilisation montre l'importance cruciale accordée à la préservation des forêts du bassin du Congo.

Panels et engagements financiers

Dirigée par Al Hamndou Dorsouma, une délégation du Groupe de la Banque a organisé plusieurs panels en partenariat avec la coopération allemande. L'un des panels a évalué les engagements financiers de la Déclaration de Glasgow 2021-2025, notamment les 1,5 milliard de dollars promis pour la protection des forêts et les 1,7 milliard de dollars pour les peuples autochtones. Le rapport de la Task Force Fair Deal a également été discuté pour proposer des stratégies de financement durable.

Un autre panel a abordé les mécanismes de financement innovants, mettant en avant la nécessité d'une meilleure coordination et transparence. Charlotte Eyong, chargée régionale du changement climatique et de la croissance verte pour l’Afrique centrale à la Banque africaine de développement, a insisté sur l’importance de valoriser le financement existant et de favoriser une planification stratégique intégrée pour les projets d’investissement.

Défis et solutions proposées

Malgré l’existence de divers mécanismes financiers, leur mise en œuvre reste limitée et la participation du secteur privé est faible. Une recommandation clé a été de garantir la transparence et la coordination des initiatives dans le bassin du Congo.

Bernice Savy, économiste pays de la Banque africaine de développement pour le Gabon, a proposé des solutions pour améliorer le climat des affaires et accroître les investissements privés. Parmi les solutions figurent le renforcement des capacités sur les mécanismes novateurs de financements climatiques, le recours à des financements mixtes et l'élaboration de projets bancables.

Engagements et perspectives d'avenir

Pour Al Hamndou Dorsouma, surmonter les défis d'accès à la finance climatique est essentiel. Il a mentionné divers instruments financiers innovants, tels que les paiements pour services écosystémiques et les marchés carbone, soulignant la nécessité d’accroître les investissements privés.

À l’ouverture de la réunion, Prosper Dodiko, ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage du Burundi et président en exercice du Conseil des ministres de la Commission des forêts d’Afrique centrale, a souligné la nécessité de trouver des solutions concrètes face aux changements climatiques. Lors de la clôture, Ève Bazaiba, ministre d’État chargée de l’Environnement et du Développement durable de la RDC, a appelé les partenaires à respecter leurs engagements pour la protection des écosystèmes et la limitation de la hausse de la température mondiale à 1,5° Celsius.

Organisée en collaboration avec la Commission des forêts d’Afrique centrale et d’autres partenaires, cette réunion revêt un caractère crucial pour la lutte contre les changements climatiques et la protection de la biodiversité. Les efforts concertés et les financements innovants sont essentiels pour garantir un avenir durable aux forêts du bassin du Congo.

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