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Développement rural ivoirien

Coopération Côte d'Ivoire / Corée du Sud : le ministre d'État Adjoumani à l'École de la Fondation Saemaul

Publié le 10/09/2024 - 15:34
Cette rencontre marque le début d'une ère de collaboration renforcée entre la Côte d'Ivoire et la Fondation Saemaul. Photo : DR

Le lundi 9 septembre 2024, la délégation ivoirienne, dirigée par Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre d'État, ministre de l'Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières de Côte d'Ivoire, s'est rendue à Gumi, une ville située à plus de 200 km de Séoul en Corée du Sud. Cette visite marque une étape importante dans le cadre de la coopération entre la Côte d'Ivoire et la Fondation Saemaul, avec pour objectif d'accélérer le développement rural ivoirien. Lors de cette rencontre, le ministre d'État a échangé avec Cho Sung-hee, directeur exécutif de la Fondation Saemaul, autour d'un partenariat stratégique pour le développement rural.

Un partenariat prometteur

Dans son discours, le ministre Adjoumani a salué l’excellence des relations entre la Côte d'Ivoire et la Corée du Sud. Il a notamment mis en lumière le rôle crucial de la Fondation Saemaul dans le soutien au développement rural ivoirien. Le ministre a exprimé sa confiance quant à la capacité de cette organisation à mobiliser des investisseurs sud-coréens pour transformer et acheter des produits agricoles ivoiriens tels que le cacao, la noix de cajou, le caoutchouc naturel et l'huile de palme.

«Votre Fondation sera également un partenaire clé pour mon ministère dans sa mission de promouvoir le développement rural», a affirmé le Ministre d'État. Il a insisté sur l’importance de renforcer les capacités locales pour optimiser les actions de la Fondation et assurer des résultats durables.

La Côte d'Ivoire, un leader régional

Rappelant la position stratégique de la Côte d'Ivoire en Afrique, notamment dans le domaine agricole, Adjoumani a plaidé pour le maintien du siège régional de la Fondation Saemaul à Abidjan. Selon lui, cela faciliterait les interventions de l'organisation sur l'ensemble du continent africain. Il a aussi souligné l'importance de la coopération entre les deux pays, ajoutant : «Nous avons besoin de votre soutien et vous avez besoin du nôtre pour être meilleurs sur le continent africain.»

Perspectives d'avenir

Cette rencontre a jeté les bases d'une collaboration renforcée entre la Côte d'Ivoire et la Fondation Saemaul, avec la promesse de projets concrets qui profiteront aux agriculteurs ivoiriens. Au-delà de la Côte d'Ivoire, cette coopération pourrait également améliorer la sécurité alimentaire et la durabilité écologique à l’échelle du continent africain.

Reconnue pour son expertise en développement communautaire et rural, la Fondation Saemaul est appelée à jouer un rôle déterminant dans la transformation du secteur agricole ivoirien, contribuant ainsi à la croissance économique de la région. La rencontre de Gumi ouvre donc la voie à un partenariat stratégique, avec des retombées positives pour les communautés rurales et le secteur agricole.

L'expertise sud-coréenne sollicitée pour améliorer la production de riz

En marge de cette rencontre, le ministre d'État et sa délégation ont suivi une formation dispensée par les experts de la Fondation Saemaul Undong. Lors de cette séance, le ministre Adjoumani a souligné la nécessité pour la Côte d'Ivoire de tirer parti de l'expertise sud-coréenne, notamment dans la production de riz, un domaine où la Corée du Sud est leader mondial.

Le ministre a exposé les défis auxquels la Côte d'Ivoire est confrontée dans ce secteur, notamment la dépendance aux importations. «L'État ivoirien dépense chaque année des milliards de francs CFA pour importer du riz, qui est l'aliment de base le plus consommé dans le pays. Il est donc impératif de trouver des solutions innovantes et durables pour assurer notre sécurité alimentaire», a-t-il déclaré.

Malgré un potentiel agricole important, la Côte d'Ivoire fait face à des obstacles tels que des techniques de culture dépassées, un accès limité aux financements et des infrastructures insuffisantes. Le ministre a donc insisté sur l'importance de l'expertise sud-coréenne, reconnue pour ses avancées technologiques et ses pratiques agricoles modernes, afin de relever ces défis.

En augmentant sa production de riz, la Côte d'Ivoire pourra non seulement réduire ses dépenses liées à l'importation, mais aussi renforcer son autonomie alimentaire. Le riz, en tant qu'aliment essentiel, représente une opportunité stratégique pour le développement rural du pays.

La Fondation Saemaul Undong, qui prône une approche de développement rural fondée sur la coopération entre gouvernements locaux, populations et dirigeants de villages, est bien placée pour soutenir ces efforts de transformation agricole.

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