Agriculture intégrée : diversification des cultures pour un meilleur rendement

Au Burkina-Faso, bon nombre d'agriculteurs se penchent vers l'agriculture intégrée. Ce système repose sur le fait que plusieurs activés, telles que la pisciculture, l'aviculture et l'agriculture se recoupent et sont interdépendantes. Il permet de produire de façon économiquement viable des produits de bonne qualité, respectueux de l’environnement et de la santé.

Une petite exploitation typique suffit pour produire différentes cultures ainsi que des légumes et élever du bétail. Garantir l’accès aux denrées alimentaires est un enjeu vital au Burkina Faso, où près de 80 % de la population vit de l’agriculture et 40 % en dessous du seuil de pauvreté (Banque Mondiale, 2021). Selon les spécialistes, le fait de combiner plusieurs composantes de la production permet de préserver les ressources mais aussi de compenser la baisse de rendement par une éventuelle réduction des charges.

L'interaction des différentes composantes de manière symbiotique et synergique augmente la production globale, optimise l'utilisation des ressources et fournit aux producteurs les besoins pour subsister. En d’autres termes, cela signifie que si l'une des composantes échoue, l'autre peut fournir la production compensatrice nécessaire à sa survie. Les arbres donnent de l'ombre aux cultures et au bétail tout en produisant des fruits. Le fumier du bétail est utilisé comme engrais et on donne les sous-produits des récoltes à manger aux animaux. Ce recyclage favorise la réduction des dépenses destinées aux intrants.

Une alternative pour atténuer le changement climatique 

L'agriculture intégrée favorise le ralentissement de la conversion du carbone en dioxyde de carbone. Elle contribue ainsi à la stabilisation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui atténue le changement climatique. Certains systèmes agricoles intégrés favorisent également la réduction de l’émission de méthane issu des activités pastorales.