« Nous voulons stimuler la croissance du PIB à travers le secteur primaire »

Vice-président de Frika Invest, Ville Moreno retrace les tenants et les aboutissants du projet Agropastoral industriel Sénégal 2023, dont il est le mentor. Ce projet concerne 500 hectares.

Quel est l’objectif de votre structure ?

Ville Moreno : L’objectif de Frika Invest est de mettre en œuvre sur le marché sénégalais un nouveau concept de projets sociaux, capable d’apporter un changement de paradigme social, à travers une vision différente et innovante. Nous voulons donc apporter une nouvelle dynamique, surtout en matière de formation et de qualification des jeunes pour réduire le taux de chômage national – et créer une vision entrepreneuriale chez les jeunes et leurs familles. Aussi, nous voulons stimuler la croissance du PIB à travers le secteur primaire et placer le Sénégal dans un nouvel indice de compétitivité.

Pourquoi avez-vous jeté votre dévolu sur le Sénégal ?

V. M. : Sans aucun doute, le Sénégal est un pays à fort potentiel. Ce choix est basé sur deux aspects très importants : il offre un grand potentiel, et les conditions pour la mise en œuvre de ce projet. Mais le choix du Sénégal est aussi basé sur une préoccupation commune des éléments de Frika Invest, qui visent à développer notre continent et à contribuer à la création d’une économie continentale plus cohérente et d’une société plus inclusive.

Que comptez-vous mettre en œuvre concrètement avec ce projet ?

V. M. : Notre projet agropastoral industriel, Sénégal 2023, concerne 500 hectares. Nous avons tous les outils nécessaires et avons l’intention de cultiver des céréales et des légumes, avec une rotation de deux cultures annuelles, visant la production, la transformation et la commercialisation nationale et internationale des produits agropastoraux. Toute notre production est basée sur la formation et la qualification des jeunes locaux, à travers des stages intensifs dans un environnement national et international, afin d’encourager et, toujours, de créer l’opportunité d’apprécier la main-d’œuvre locale.

Avez-vous déjà contacté des producteurs locaux, et comment se fera cette collaboration? 

V. M. : L’objectif principal de ce projet est de cultiver une mentalité inclusive et entrepreneuriale afin de permettre le développement d’une nouvelle économie locale, régionale et nationale. Autrement dit, Frika Invest sera disponible pour soutenir et encourager les petits agriculteurs nationaux en matière de formation et d’ateliers. Nous voulons donc cultiver une vision et une mentalité entrepreneuriales pouvant leur permettre de générer leurs propres revenus. Cependant, dans cette première phase, nous avons visé des entités et des dirigeants nationaux afin de créer les conditions nécessaires à la mise en œuvre du projet. Il convient de noter que nous avons déjà eu plusieurs réunions avec le Programme des domaines communautaires agricoles, en accord avec le ministère de l’Agriculture sénégalais.

Comment se déroule jusque-là votre collaboration avec l’État sénégalais ?

V. M. : L’intérêt du public pour la mise en œuvre de notre projet était plausible, il y avait beaucoup d’enthousiasme. En effet, non seulement ce projet émancipera et qualifiera les jeunes pour agir en faveur des revendications nationales, mais il réduira aussi le taux de chômage national qui est l’un des principaux objectifs de tout État. Nous croyons que cette collaboration n’apportera que des gains pour la population nationale et pour le pays lui-même, puisque notre objectif principal est de créer et de générer des emplois.

Avez-vous une expérience dans le secteur ou avez-vous déjà réalisé un projet similaire auparavant ?

V. M. : Ce projet agricole est le premier dans cette dynamique, mais il faut noter que tous les éléments du groupe ont une vaste expérience individuelle dans la création de projets et la gestion d’activités génératrices d’emplois. Nous avons aussi de nombreux partenaires internationaux et nationaux dans la mise en œuvre de ce projet.

Propos recueillis par GORA TALLA NGOM