100 000 hectares de cacaoyers à arracher à cause du Swollen shoot
Les producteurs recevront des plants Mercedes et 50000 francs CFA d’indemnisation par hectare durant le plan triennal de lutte contre cette maladie virale qui a déjà décimé 22000 ha de cacaoyers dans le pays.
L'arrachage des vergers infectés par la maladie du swollen shoot du cacaoyer est désormais obligatoire dans tous les foyers contaminés de Côte d’Ivoire. Une incitation financière de 50 000 Francs CFA est accordée par hectare arraché.
Le Conseil du café-cacao (CCC) est à pied d’œuvre pour contenir le Swollen Shoot. Décrite pour la première fois au Ghana en 1936, cette maladie virale transmise par une cochenille a déjà provoqué la destruction de 22 000 hectares de cacaoyers dans le pays. Un programme d’intensification de l’arrachage des vergers infectés est en cours. Pour le lancement de ce programme, c’est le village d’Okoukoffikro du département de Bouaflé, à environ 300 km d’Abidjan, qui a été choisi.
« La maladie ne fait que progresser »
Selon le Conseil Café Cacao, le choix de ce village est dû à la présence remarquée de la maladie dans plusieurs plantations. « Malgré les efforts de recherche et les actions du programme de lutte contre le swollen shoot, à travers le pays, le constat est que la maladie ne fait que progresser, explique le directeur général du CCC Yves Koné Brahima. Quand on regarde tout cela, on ne peut que se résoudre à entreprendre l’arrachage systématique du verger ».
Cet arrachage s’impose comme la seule solution pour lutter contre la maladie. Le swollen shoot a fait son apparition en 1943 en Côte d’Ivoire. Puis, elle a connu un pic en 2003 sous des formes plus virulentes. « Nous avons environ 100 000 hectares à arracher sur trois ans afin de limiter les foyers identifiés », poursuit Brahima Koné. Il invite les paysans à adhérer au programme.
300 équipes mobilisées pour l'arrachage
Selon le directeur en charge de l’appui au développement agricole du Conseil Café-Cacao, l’opération s’étendra sur toutes les localités couvertes par les treize délégations régionales que compte cette administration dédiée au binôme café-cacao. L’opération ayant été rendue obligatoire par le ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader), une incitation financière de 50 000 FCFA par hectare arraché a été mise en place. En outre, le CCC offre des plants de cacao Mercedes aux producteurs pour qu’ils puissent reconstituer leurs vergers. L’accompagnement est fait par l’Agence nationale d’appui au développement rural (Anader) qui assure aussi la gestion de la parcelle arrachée. Le Conseil café-cacao a déjà mobilisé 300 équipes pour l’arrachage, la réduction des souches et le débitage des troncs abattus.
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