Les poulets de la Providence
Armand et Désiré Aboke vendent 170 000 poulets de chairs chaque année à des détaillants et des grossistes. Fait particulier : ils recherchent des investisseurs pour poursuivre le développement de leur exploitation.
Armand, 41 ans, et son frère Désiré, 40 ans, nous reçoivent devant l’un des poulaillers du complexe avicole la Providence d’Ahoutoue (Capa), à une trentaine de kilomètres au nord-est d’Abidjan. La propriétaire n’est autre que leur mère, Margueritte, une ancienne fonctionnaire. « Elle est désolée, elle n’a pas pu se libérer », explique Armand, le technicien de l’exploitation, avant de nous faire visiter la propriété.
« Ici, nous avons une capacité de 23 000 poussins, mais actuellement, nous sommes à 20 000, dit-il en montrant les premiers bâtiments. Nous achetons les poussins d’un jour à la société ivoirienne Faci. » Devant nous, deux bâtiments de « 1 152 et 1 248 m2 ». « Nous vendons environ 170 000 poulets de chair par an. Ils pèsent entre 1,7 et 2 kg et sont âgés de 35 à 45 jours, poursuit Désiré, le commercial de la famille. Nous vendons majoritairement à des grossistes et à des détaillants. Les prix oscillent entre 1 900 et 2 500 francs CFA suivant la quantité ».
Neuf ouvriers, dont deux gardiens, travaillent sur l’élevage. Jean, un journalier, nous montre les copeaux de bois qui servent de litière aux oiseaux. « Avec ça, ils n’ont pas de problèmes de pattes », dit-il. « Le plus dur ici, c’est la chaleur. Quand il fait 36 ou 37 °C à l’intérieur, nous perdons des poulets », complète Armand. D’autres bâtiments sont installés de l’autre côté de la route. « Ils font partie des grands parmi les petits », sourit Aboubakar Bini, notre guide du jour, gérant de la société Vet’Expert à Abidjan.
Un bâtiment est vide. « Nous désinfectons tout jusqu’à la tuyauterie car il y a des dépôts de médicaments à l’intérieur », explique Armand. Ici, les maladies de Gomboro et de Newcastle ont été maîtrisées par « la vaccination durant la première semaine ».
Côté alimentation, le maïs est utilisé « à plus de 80 %. Nous avons été aussi parmi les premiers à utiliser des alternatives biologiques aux antibiotiques, poursuit Armand. Ce sont des produits à base d’algues fabriqués en France. Ils agissent en prévention des maladies comme la coccidiose, la collibacillose ou la gastroentérite ».
« Nous cherchons des investisseurs »...
Avant de remonter dans la voiture, Désiré tient à nous délivrer un message. « Nous avons sept hectares de terre dont quatre qui ne sont pas exploités ici, dit-il. Et, si nous avons les finances, nous pouvons en rajouter cinquante. Alors, dites bien dans votre article que nous cherchons des investisseurs pour continuer à nous développer ! » Message transmis.
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