Pas de pastèque nocive au Maroc

Le ministère de l’Agriculture s’est fendu d’un communiqué pour démentir les fausses informations circulant autour de la qualité de la pastèque marocaine. « Notre fruit est parfaitement conforme aux normes de sécurité sanitaire », assure-t-on à Rabat. Tout en rappelant que les semences OGM sont interdites dans le royaume.

Dans un communiqué daté du 2 juillet, le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts « dément catégoriquement les rumeurs qui circulent concernant la qualité de la pastèque mise sur le marché » au Maroc.

En dépit des démentis et explications présentés antérieurement et vu la persistance de quelques fausses informations et rumeurs à ce sujet, le ministère tient à préciser que les différentes analyses effectuées par l’ONSSA (Office national de la sécurité sanitaire des aliments) ont « révélé l’absence de contaminants dans ce fruit durant la campagne en cours (année 2021). Il s’agit, en l’occurrence, de résidus de pesticides, de métaux lourds (plomb et cadmium) et de bactéries (salmonelles et coliformes) ». Bref, selon le ministère, les analyses ont montré que la pastèque marocaine est « parfaitement conforme aux normes de sécurité sanitaire des aliments » en vigueur dans le royaume.

Déjà 218 000 tonnes de pastèques exportées

À noter qu’au 20 juin, 218 000 tonnes de pastèques marocaines avaient été exportées au cours de la campagne 2021. Soit « pratiquement le même tonnage que la campagne précédente à la même date, contrairement aux allégations faisant état d’une baisse des exportations due à la qualité du produit », martèle encore le ministère. Il précise que ces exportations ont été destinées « principalement aux pays de l’Union européenne ».

Par ailleurs, toujours selon Rabat, le système européen de surveillance « n’a signalé aucune non-conformité sur la pastèque marocaine exportée durant les cinq dernières années ». Ce qui fait dire au ministère que « les rumeurs partagées sur les réseaux sociaux au sujet de la nocivité de ce produit sont dangereuses, irresponsables et sans fondement ». Et, qu’elles « portent préjudice à la culture de pastèque et aux agriculteurs ».

Recherche de résidus de pesticides

L'ONSSA met en œuvre annuellement des plans de surveillance et de contrôle des fruits et légumes, y compris bien sûr la pastèque. Ceux-ci consistent notamment à rechercher des résidus de pesticides dans ces produits dans les exploitations agricoles, les marchés de gros, les grandes et moyennes surfaces et les stations de conditionnement.

Côté production, les semences importées «sont soumises à un contrôle technique et phytosanitaire systématique aux frontières pour s'assurer de leur conformité aux normes avant d’autoriser leur commercialisation», assure-t-on à Rabat.

Semences OGM interdites

Le ministère tient enfin à rappeler que l’utilisation de variétés de semences génétiquement modifiées est interdite pour toutes les cultures au Maroc. « Les opérateurs doivent disposer d’une autorisation préalable d’importation des semences délivrée par l’ONSSA. » Cet office exige que les variétés de semences soient accompagnées par une attestation délivrée par l'obtenteur du pays d’origine, démontrant qu’elles ne sont pas génétiquement modifiées.

Conséquence : toutes les variétés végétales, y compris les semences, destinées à la commercialisation dans le royaume doivent être préalablement inscrites au catalogue officiel national des variétés cultivables au Maroc. Ceci, après avoir rempli toutes les conditions nécessaires.