Il faut doper le commerce intra-africain
Les gouvernements doivent faire davantage pour faciliter la circulation des biens, des capitaux et des personnes en Afrique. Notamment en facilitant les transports entre les différents pays du continent.
Alors que la croissance sur les marchés développés continue à stagner, une plus grande intégration régionale en Afrique est nécessaire. En Afrique, moins de 20 % de la production régionale reste sur le continent. « Cela signifie que plus de 80 % de la production africaine est exportée, explique Heymans, P-DG de DHL Express en Afrique subsaharienne. Or, en comparaison, plus de 65 % du commerce européen se fait sur son propre continent. »
« Pour garantir la croissance du continent à 4 % en 2017, les leaders économiques et les gouvernements doivent travailler ensemble pour stimuler le commerce entre les différents pays africains », poursuit Heymans.
« Les blocs commerciaux comme la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe), l’EAC (Communauté d’Afrique de l’Est), l’Ecowas (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), se concentrent sur les moyens de faciliter le commerce et de réduire la bureaucratie dans la région, poursuit-elle. Cependant, il faut faire davantage pour connecter la circulation transfrontalière des marchandises, des services, des personnes et du capital en Afrique. »
La Banque mondiale rapporte, elle, que les coûts du commerce intra-africain sont « environ 50 % plus élevés » qu’en Asie orientale du fait des autorisations requises lors du transport de marchandises ou des taxes pour les attentes prolongées aux frontières.
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