Forte baisse de la récolte céréalière
Le bilan définitif de la récolte fait état de 34 millions de quintaux, soit 67% de moins qu’en 2021. En cause, un ensemencement moins important et un déficit de pluie de 44% par rapport à la moyenne de 30 ans. Explications.
La production définitive des céréales principales au titre de la campagne agricole 2021/2022 est de 34 millions de quintaux (Mq), soit une baisse de 67% par rapport à la campagne précédente. Campagne qui avait enregistré, il est vrai, une performance exceptionnelle de 103,2 Mq. Et pour cause, la superficie céréalière était de 4,35 millions d’hectares contre 3,6 millions cette saison.
En 2022, la production céréalière marocaine se compose de 18,9 Mq de blé tendre, 8,1 Mq de blé dur et 7 Mq d'orge. 58% de la production proviennent des régions favorables de Fès-Meknès et de Rabat-Salé-Kénitra. Les céréales irriguées n’ont contribué qu’à 20,7% de la production totale. Selon le ministère de l’Agriculture, ceci est dû à la fois à la « baisse de la superficie irriguée des céréales » et à des « restrictions d’irrigation dans les périmètres de grande hydraulique ».
Fort déficit de pluie
Le déficit de pluie est aussi à mettre en cause. La campagne agricole 2021/2022 a enregistré une pluviométrie de 199 mm d’eau fin mai 2022, en baisse de 44% par rapport à la moyenne de 30 ans (355 mm) ; et en baisse de 34% par rapport à la campagne précédente à la même date.
La campagne 2021/2022 a également été marquée par une mauvaise répartition de la pluviométrie. Près d’un tiers des précipitations ont eu lieu durant les mois de novembre et décembre. Et 53% du cumul pluviométrique a eu lieu en mars et avril. La très faible pluviométrie, voire son absence dans plusieurs régions du Royaume durant les mois de janvier et février, a engendré un retard de croissance et une baisse des rendements des céréales plus ou moins importante selon les régions. Les céréales en zones favorables se sont relativement mieux comportées suite aux pluies de la dernière décade de février, mars et début avril.
Tout cela fait dire au ministère de l’Agriculture que, « compte tenu de la production définitive des céréales, de la performance de l’arboriculture, des cultures maraîchères et des cultures de printemps ainsi que des effets positifs du programme d’atténuation, la valeur ajoutée agricole prévisionnelle devrait enregistrer une baisse de 14% ». Une baisse qui se traduirait par « 1,8 point de croissance en moins ».
Ajouter un commentaire
Pour ajouter un commentaire, identifiez-vous ou créez un compte.