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Eima en Italie, Sima en France

Deux Salons de machinisme agricole qui intéressent les Africains

Publié le 07/11/2022 - 16:38
Lors de l’Eima de Bologne en 2021. Photo : Antoine Hervé

Se chevauchant sur la période du 6 au 13 novembre, les deux grands Salons du machinisme agricole italien (Eima) et français (Sima) accueillent des délégations d’une vingtaine de pays africains. Explications.

Que ce soit sur l’Exposition internationale des machines pour l’agriculture et le jardinage (Eima) de Bologne, en Italie (9 au 13 novembre), ou sur le Salon international des solutions et technologies pour une agriculture performante et durable (Sima) de Paris nord Villepinte (6 au 10 novembre), en France, il n’y aura pas d’exposants africains cette année. Mais beaucoup de délégations du continent sont attendues. Vingt pays à Eima : Angola, RDC, Côte d’Ivoire, Égypte, Ghana, Kenya, Libye, Maroc, Mozambique, Niger, Nigeria, Sénégal, Somalie, Soudan, Tanzanie, Tunisie, Ouganda, Zambie, Zimbabwe. Et six délégations au Sima : Afrique du Sud, Algérie, Congo, Côte d’Ivoire, Nigeria, Zambie.

Rien d’étonnant à ce qu’il n’y ait pas d’exposants africains à ces deux grands Salons internationaux de machinisme agricole : le continent fabrique très peu de lourdes machines agricoles comme l’on voit dans ces événements (tracteurs, moissonneuses-batteuses, outils de travail du sol…). Il les importe d’Europe, d’Asie ou d’Amérique. Mais c’est un constat encourageant de voir autant de délégations africaines arriver sur ces Salons. Là non plus, rien d’étonnant : Eima et Sima sont des Salons traditionnellement très visités par les agriculteurs, éleveurs, entrepreneurs, techniciens et autres agents administratifs des États africains.

Ils ont raison. Le continent souffre d’un manque de mécanisation agricole. Le continent ne compte qu’un tracteur pour plusieurs dizaines de fermes là où les agriculteurs occidentaux possèdent régulièrement deux à trois tracteurs par exploitation. Certes, les dimensions moyennes des fermes sont supérieures en Occident. Mais ce n’est pas le seul facteur. Les subventions à l’achat de machines y sont légion, alors qu’elles sont encore rares sur le continent. Les coopératives d’utilisation du matériel agricole (Cuma) sont également nombreuses dans les pays développés. Alors qu’elles sont encore balbutiantes dans nombre de pays africains.

Reste qu’en ces temps où les émanations de gaz à effet de serre préoccupent beaucoup de gens, y compris en agriculture (gros contributeur), les paysans africains peuvent se targuer d’être moins contributeurs de pollution atmosphérique que leurs confrères occidentaux. C’est déjà ça. Et c’est incontestablement un facteur à prendre en compte pour la mécanisation agricole en cours, et nécessaire jusqu’à un certain point, sur le continent.

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