Bonne reprise pour le Sialo de Lomé
Après trois années d’absence pour cause de Covid-19, le Salon international de l’agriculture et de l’agroalimentaire de Lomé, au Togo, a fait un retour discret mais efficace du 25 octobre au 2 novembre. Nous avons rencontré des exposants et visiteurs prêts à faire du Togo un grand pays agricole, notamment à vocation biologique.
Clap de fin ce mercredi 2 novembre pour le Salon international de l’agriculture et de l’agroalimentaire de Lomé. Pendant dix jours, environ 300 exposants togolais et de la sous-région (Burkina Faso, Nigeria, Mali, Bénin...) ont présenté leurs produits et matériels agricoles. Notamment le matériel d’irrigation, qui était le thème de cette édition de reprise après trois ans d’arrêt à cause de la Covid-19.
« Pour cette année de reprise, nous avons reçu environ 3 000 visiteurs. C’est moins qu’avant la crise, mais cela a été compensé par la présence de visiteurs professionnels de haute qualité, explique Heatson Tito Attikpo, l’organisateur du Salon. Plusieurs exposants m’ont d’ailleurs témoigné leur satisfaction quant aux affaires qu’ils ont pu négocier ou entamer ici. »
C’est le cas de l’entreprise Calafi SARL qui présentait ces solutions de semences et de mécanisation. « Nous avons rencontré des gens intéressés par des projets en matière de maïs et du soja, explique Nathanaël Labité, chargé d’études et de projets. N’oubliez pas que le Togo est le premier exportateur de soja biologique de toute l’Afrique de l’Ouest ! » s’enthousiasme l’ingénieur agronome.
Assise dans un coin du stand de Calafi, Maïmouna Boureima, directrice générale de la ferme pastorale Hazagou, près de Niamey au Niger, cherche à importer du soja ou d’autres fourrages pour ces animaux. « Avec l’entreprise, nous allons visiter des champs vers Notsé, à cent kilomètres d’ici », dit-elle. Maïmouna Boureima traite pour elle mais aussi pour le compte des 1 200 éleveurs de l’interprofession laitière du Niger dont elle est présidente.
Installé dans la première allée du Salon, Gérard Daminet, de la société Contec Global Agro Ltd, est venu d’Abuja, au Nigeria, pour présenter ses engrais écologiques et autres microbes bactériens et fongiques destinés à enrichir les sols agricoles. « Notre projet avec le Togo est de faire agréer nos engrais et pesticides biologiques, explique Gérard Daminet. Ensuite, nous les importerons du Nigeria. Mais nous ambitionnons aussi de monter deux usines de fabrication dans le nord et le sud du Togo. » Objectif : « Faire du Togo LE pays bio de la Cedeao », poursuit-il. Un objectif qui colle bien à l’esprit de résilience agricole et d’agroécologie qui a régné tout au long des dix jours du Salon international agricole togolais.
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