26 % de production en plus d’ici 2025

C’est la prévision de l’OCDE qui se base sur une modernisation de l’agriculture et une amélioration des chaînes de valeur. Reste que, la demande augmentant, la faim ne baissera pas sensiblement.

La production agricole de l’Afrique subsaharienne devrait progresser de 26 %, sur les 10 prochaines années. C’est ce qui ressort du rapport Perspectives agricoles 2016-2025, coréalisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). 

Cependant, souligne le document résumé par l’agence Ecofin, cette production ne sera pas suffisante pour éradiquer le déficit alimentaire que connaît la région. Et pour cause, la demande devrait progresser de 30 % dans le même temps, à un rythme annuel d’environ 3 %. 

Néanmoins, les performances de l’agriculture africaine devraient permettre, si l’on en croit les experts de l’OCDE, de faire passer le taux de sous-alimentation de 23 % à 19 %. Ce résultat serait le fruit d’une pénétration plus rapide des technologies dans l’agriculture (semences, engrais, mécanisation…) et d’une amélioration de l’intégration des petits producteurs dans les chaînes de valeur. En outre, la prochaine décennie sera marquée par l’apparition de producteurs de taille intermédiaire, révèle Commodafrica. 

Côté prix des produits agricoles, cela ne devrait pas s’arranger. « Nous entrons dans une période où les prix agricoles seront plus bas, croit savoir Angel Gurría, secrétaire général de l’OCDE. Mais nous devons nous tenir en alerte car des changements peuvent se produire rapidement sur les marchés ». Et de conclure : « Dans le contexte actuel, la principale priorité des gouvernements (africains, ndlr) est de mettre en œuvre des mesures qui accroîtront la productivité agricole de façon cohérente et durable ». Plus facile à dire qu’à faire.