Sur la même longueur d’onde agricole

Le P-DG de l’Office chérifien des phosphates a reçu fin juillet, à son siège de Casablanca, le président de la Banque africaine de développement (BAD). Les deux hommes se sont dits sur la même longueur d’onde concernant le développement agricole de l’Afrique.

Lors de cette rencontre, Mostafa Terrab a mis en exergue le plan de développement de son groupe sur le continent africain. Il cible une quinzaine de pays. 

« Grâce à nos capacités de production installées au Maroc, notamment l’unité Africa Fertilizer Complex, inaugurée par Sa Majesté le roi Mohammed VI en février 2016, nos projets en Afrique couvrent l’ensemble de la chaîne de valeur, incluant la construction d’usines d’engrais localement, le développement de capacités de logistique et distribution, ainsi que l’investissement dans la recherche pour le développement de formules adaptées aux besoins des sols et des cultures », a expliqué le P-DG. En réponse, le président de la BAD s’est engagé à accompagner les différentes initiatives de l’OCP en faveur du continent africain. 

Évoquant son mandat et son expérience d’ex-ministre de l’Agriculture du Nigéria, Akinwumi Adesina a notamment insisté sur « l’importance de l’accès aux intrants agricoles, les engrais en particulier, comme élément déterminant de l’amélioration de la productivité en Afrique ». 

Au terme de leur rencontre, Mostafa Terrab et Akinwumi Ayodeji Adesina ont identifié plusieurs « pistes de collaboration » en faveur du développement agricole en Afrique. Le président de la BAD s’est dit « satisfait de la convergence des visions entre la BAD et l’OCP en matière de développement agricole ».

Acteur majeur de l’agriculture mondiale et entreprise africaine engagée pour le développement de l’écosystème agricole sur le continent, le Groupe OCP est le 1er producteur et exportateur mondial de phosphates sous toutes ses formes. Il est, à ce titre, un acteur incontournable du marché des engrais. 

À noter que le groupe a aussi créé, début 2016, sa filiale OCP Africa spécifiquement dédiée au continent. Cette nouvelle entité entend « contribuer à relever le défi d’une agriculture structurée, performante et durable sur le continent africain ». Cela, en donnant aux producteurs des « produits adaptés et abordables, des services d’accompagnement et des solutions logistiques et financières ». 

« Nous voulons revaloriser l’agriculture africaine afin qu’elle réalise par elle-même sa première Révolution verte, explique-t-on à l’Office chérifien des phosphates, qui travaille avec 160 clients sur les 5 continents. C’est-à-dire apporter le bon engrais, au bon endroit, au bon moment et en quantité suffisante. »