Importer moins, produire plus

Lors de ses assemblées générales de Lusaka (Zambie), fin mai, la Banque africaine de développement (BAD) a rendu public ses ambitions pour les dix ans à venir. Portées par son directeur, Adesina Akinwumi, ces orientations concernent en particulier l’accès à l’énergie, l’emploi des jeunes et l’agriculture. Au niveau énergétique, la BAD se donne pour objectif de garantir un accès universel à l’énergie en Afrique d’ici 2025. Elle compte, pour cela, mobiliser près de 50 milliards de dollars de fonds publics et privés (Lettre Afdi 572).

En matière agricole, Adesina constate que « l’Afrique dépense 35 milliards de dollars par an en importations de produits alimentaires, alors qu’elle dispose de 65 % des terres arables du monde ». Pour inverser cette tendance, la BAD a adopté un plan en sept points : augmentation de la productivité, de la production et des investissements dans les infrastructures, création de valeur ajoutée, financement agricole élargi, amélioration de l’environnement agroalimentaire, meilleure inclusion et durabilité. L’institution estime qu’il sera nécessaire de mobiliser 30 à 40 milliards de dollars par an durant la prochaine décennie pour parvenir à ses objectifs.