La nécessaire « révolution verte »
Le Nepad considère que la production agricole devra progresser de plus de 60 % pour éradiquer la faim en Afrique en 2025. Au menu : hausse des rendements, modernisation, agrandissement de la sole agricole...
Dans son dernier rapport intitulé « éliminer la faim en Afrique », le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique, Nepad, étudie les conditions nécessaires pour atteindre l’engagement pris par les chefs d’État africains lors de la déclaration de Malabo en juin 2014 d’éradiquer la faim chronique d’ici 2025.
Pour atteindre cet objectif, tout en réduisant le niveau des importations, dans un contexte de croissance démographique, le Nepad considère que la production agricole devra « progresser de 61 % par rapport à 2015 ». Cette hausse de la production nécessite une hausse de la superficie agricole de 39 millions d’ha (essentiellement en Afrique australe et de l’Est), une progression des rendements de 3,5 % par an pour atteindre une moyenne de 4,9 t/ha en 2025 et une réduction de 6 % des pertes post-récolte.
Le rapport préconise une « révolution verte » pour l’agriculture africaine en favorisant le recours aux engrais, aux semences améliorées, aux crédits et le développement de l’irrigation et des infrastructures rurales. Cette révolution doit bénéficier aussi bien aux exploitations commerciales à grande échelle qu’aux petites exploitations qui représentent 95 % des structures agricoles en Afrique. Le Nepad recommande également une hausse des aides publiques à destination des ménages pour soutenir la consommation alimentaire (11,6 % du PIB en 2025 contre 9 % en 2015).
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